En créant Solibio, notre idée était de valoriser pour le grand public toutes les technologies que nous avions pu identifier dans l’aéronautique et la chimie. Nous voulions créer une entreprise pour fabriquer des produits pour « monsieur-tout-le-monde » et répondre à ses besoins.
A l’heure où on ne parlait que de développement durable, il était important pour nous de rester dans cette démarche et de ne pas utiliser de produits dangereux dans notre activité.
La création de l’entreprise fut très chaotique. Nous manquions d’information. Il faut vraiment avoir une intime conviction, une volonté très forte de donner vie à ses projets, tout en sachant que cela va se faire au détriment de sa vie matérielle. Si on n’est pas capable de l’admettre, on ne peut pas avoir la prétention de créer une société.
Nous avons lancé des procédures, avec les uns, avec les autres, rien ne marchait. Et puis on en a eu ras le bol et on a laissé tombé. Puis nous nous sommes remis au travail différemment.
Nous avons appris quelque chose de nouveau pendant cette période : il faut avoir faim, il faut savoir se remettre en question et surtout, accepter que ses idées premières n’étaient peut-être pas bonnes …
Là on pouvait avancer. On arrivait enfin à se comprendre.
Aujourd’hui, nous dirions que pour créer une entreprise, il faut comprendre tous les rouages de chaque poste.
On ne peut pas encadrer quelqu’un si on est pas capable de se salir les mains à sa place. La technique pour nous, c’était facile ! La production aussi mais c’était loin de suffire pour créer une entreprise ! Le commerce, la gestion, la compta par exemple, nous ne connaissions pas.
Et nous ne pouvons pas demander à quelqu’un quelque chose que nous ne sommes pas capable de faire nous même. C’est la base même de l’entreprise.
Concevoir et développer des produits c’est facile mais ca ne suffit pas. Il faut savoir être innovant, mais surtout, avoir un débouché commercial ! Ça ne sert à rien d’être en avance sur son temps si on n’écoule pas ses produits.
Une entreprise ne peut pas rester figée. Elle se doit de s’adapter à la demande, au contexte économique et se remettre sans arrêt en question. Là seulement, l’entreprise peut grandir.
Odile et Jean-Loup Bernard
Interview réalisé en 2002, soit 1 an après la création de Solibio.
Quelques dates : 2001 à nos jours !
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